samedi 22 avril 2017

L'esclave

Peinture de Petrus van Schendel (1806-1870)

        Depuis que Le Seigneur a ravi mon cœur, je cherche Le Roi
        Ô Toi qui me trouves, Tu es si Patient devant le cœur infidèle
        Le sol que mes pas foulent est devenu le Tapis que font ondoyer des ailes
        La fragile Amante est courbée sur la route du Retour, ainsi est plié son moi
        Ainsi, aussi, Tu relèves son frêle dos par la Grâce qui émane de Ta Clémence
        Car Là-haut, plus Haut, dans ce qui est Le Royaume Infini des Possibilités
        Tu es Celui qui envoie la pureté des regards à Tes Bien-Aimés
        Tu Souffles sur eux, et fais parvenir le Vent de la bienfaisante Semence
        L'esclave aime Son Roi, à Ses pieds demeure, jour et nuit
        Dans la Quête, sa faiblesse devient La Force, réunissant les contraires
        L'esclave aime devant Toi plier, s'allonger, car l'esclave a le désir infini
        Le désir qui le fait ainsi, attendre Ta Caresse, conquête d'une guerre
        Bataille menée dans la caverne secrète, dans la mendicité du silence
        L'esclave murmure des oraisons pour atteindre Ta Sublimité
        Comme l'enfant, saisit les mots, les répète en cette transe
        Sorte de pitance, les offre à Celui qui n'a besoin de rien, Éternité
        L'esclave aime parler de Toi, Magnificence, Souveraineté des Louanges
        L'esclave aime Te prier, Te demander, dans cette étroitesse
        Il est celui qui patiente avec l'entière certitude, l’humilité des Anges
        Lumière Bénie, recueillie comme on recueille la fraîcheur de l'Eau
        Comme on recueille l'ombre des arbres, l'Amitié que l'on tresse
        Lumière jaillie, doux murmure de l'Amant, le sillon des mots
        Ceux qui sont les poèmes que rapportent les nouvelles Suprêmes
        Ligne tracée dans le bleuté du ciel, Rencontre qu'on aime
        Fulgurance de l'effusion subsistante, là-haut, dans la nudité de l’Écho
        Dans la Richesse du Chant Originel, je m'en souviens
        Ton Appel est si Puissant que je m'évanouis en ce qui tremble
        L'esclave gît à Tes pieds, aime Ta Compagnie, là, je m'en souviens
        Je suis avec Toi, mon cœur bat si fort, ce me semble
        J'aime être l'esclave du Bien-Aimé, Tu m'offres cet horizon
        Tu m'offres l'échelle de la Servitude, plénitude du Voyage
        Sans cesse, perpétuel renouveau, merveille qui se partage
        Témoignage fervent, exaltation du printemps dédié au Compagnon
        Tout est Toi, en ce qui se sait, se voit, et ce qui n'apparaît pas
        Tout T'adore, même celui qui ignore Ta Présence, s'en retourne vers TOI.


Océan sans rivage

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