samedi 19 août 2017

Les perles de la lumière des secrets - III


les-convenances-du-disciple-avec-son-shaykh

Un Ami, un coffre des secrets, un flambeau du chemin, a passé la porte du Ciel déposant son fardeau et se libérant des entraves. Il a atteint la mansion élevée qui est la sienne auprès de l'Un sans second.

Un fils a paru recevant l’héritage et le dépôt immémorial et les rênes de la guidance. Il est la beauté et l’amour, il est la joie et la bonté, Il est la danse et la victoire !

Le père se tient debout devant le fils, même vêtement, bournous de terre et kamis de lumière,

Le fils se tient debout devant le père… Ils savent ce qui doit advenir, ce qui fut écrit dans le secret de la nuée sera. Le père a saisi au-dessus la couronne invisible et la dépose sur le chef du fils.

Sois le témoin de ce que la Vérité a déposé dans ce coffre nouveau.

Sois soumis à la chaîne qui te lie et te libère du carcan des illusions… Pas d’opposition entre ta servitude absolue et la libération promise. Ce qui est asservi n’a pas de réalité, ce qui est libre ne fut jamais enchaîné.

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Jean d'Armelin


dimanche 6 août 2017

ADN de L’Origine (2)



     Ce monde se déploie des seules immédiatetés que l’on sait substantielles.
     En nous est cette aptitude à trouver les moyens utiles et efficaces pour survivre.
     Les effets du bas-monde nous les donne en leur crucialité.
     Comme vient la faim, comme vient la soif, comme vient le sommeil !
     Comme nous sommes soumis au chaud et au froid !
     Comme nous avons besoin de toutes ces forces pour avancer !
     Comme tant de choses sont effectivement nécessaires !



Nous en vivons naturellement depuis des milliers d’années.
Nous savons faire.
Comme nous savons faire !
Comme nous prenons le temps d’être ingénieux !

Il est un étonnement qui ne sépare pas cette réalité.
Elle est à agir en son quotidien, si évidemment.

Pourtant, Ô Toi, Regard qui se laisse saisir par L’Echo, Ô Toi, Cœur qui palpite des intuitions en gouttes suspendues !
Ô Toi qui donnes à cette bouche, la parole, et dont les sons dépassent les mots du quotidien, lors que le vent caresse les cimes.
Jamais ne me quitte !
Jamais n'abandonne la main de mon Amour tendue vers Toi !
Jamais ne désunis ce qui s’unit en La Clarté de Ton Jour !
Jamais n’assèche cette Source à laquelle s’abreuve la gorge de mon Désir !
Des mains qui tremblent de Ton Azur, depuis la poitrine qui s’ouvre, depuis la fougue qui est notre aspiration, depuis l’empoignement de Ta Seule Étreinte, des écorchures d’une ascension, j’ai tendu cette Coupe et je l’ai placée en Ta Gouvernance. J’ai saisi de ma fragilité, La Robe de Ta venue, lors que Tu te montras, et cet instant est La Joie d’une Joie !
Pleine Liberté de cette bouche que scelle L’Amour d’un Cœur épris !
J’ai tissé un parchemin fait de mes veillées et des douceurs de La Perplexité, lors que La Pensée s’élève en ce Substrat et que les fils sont cousus des fils de Lumière.
Nulle séparation d’avec La Matière, toute Noble de Ton Verbe !
Des élans que l’on sait être encore les quintessences des moments, lors que frémissent les puretés d’un limon.
Ô Joie !
L’Esprit anime ce qui s’anime !
Ô Précellence des Jubilations de La Profondeur !
Ô Tourterelle des languissantes heures !
Ô vénérable Anse qui ne sait être qu’en sa Verticalité, Les enlacements du Ciel et de La Terre !
J’ai frappé avec ardeur la poitrine que connaît Le Seuil d’une Porte, et l’on m’a dit : Je suis là !
Ô collier vénusien des intensités du Regard éclos en Ton Jardin !
Je ne sais plus si je suis de mes lèvres collées à La Bouche de Ton Ciel, ou bien, si Toi, en Tes ondoiements et en Ta Transparence, Tu es à me tirer vers La Réalité de Ta Demeure.
Ô Immuabilité du Cœur !
Ô Refuge en La Vallée du Silence Sacré !
Ô Moïse de La Descente Verbale, et des si délicates prières, lors que Ton Cœur porte en Lui les souffrances de L’Alchimie !
Ô Moïse du Buisson de L’Éloquence, Ô Versets de L’Irradiance !
Ô murmure zéphyrien des pas nus sur Le Chemin de L’Appel !
Ô Nuit, Ô Nuit, Ô Nuit, Lumière des Harmonies de Ta Réalité !
Ô Cohérence !
Ô Intelligence !
Se sont regroupées les augustes Lettres de L’Êtreté !
Ces univers s’assemblent en une Légion Luminescente !
Des cavaliers touchent de la pointe de leurs Épées, Le Sol dévasté, et Le voici jaillissant en des myriades de Révérences.

Profondeur des Profondeurs cultivées depuis les Aubes de L’Atemporalité !
En nous est cette Semence, en nous est cette Révélation !
Le Parchemin est Le Retour à L’ADN de notre Humanité !

Océan sans rivage


Les perles de la lumière des secrets – II


Le chien sculpté sur la chaire dite de « Geiler de Kayserberg », prédicateur iconoclaste du XVe siècle,
en la cathédrale de Strasbourg

Je me suis effacé si je ne suis qu’une ombre,
Et le chien qui me suit m’est un allié fidèle,
Car il voit au delà de la sienne infamie,
Le flambeau et la voie, la lumière et la vie !

Jean d'Armelin

vendredi 4 août 2017

ADN de L'Origine (1)



           Il n’est aucun parfum à L’Ombre de Ton Trône,
           En ce Plérôme, L’Un est cette Humanité,
           Et je me suis souvenue des seules Fragrances.
           Lors que je suis à marcher, je n’ai plus une once de Souffle,
           Ni un soupçon de doute, rien qui ne soit en Ton Unité !
           Qu’ai-je à désirer posséder, lors qu’il n’est aucune possession ?
           Qu’ai-je à revendiquer, lors que Toi Seul, Tu es à décider ?
           L’Humus de La Tombe est Le doux lit que nous sommes à vivre.
           Mon oreiller est l’effluve d’un Autre Monde.
           Comprends, L’Ami, Ô Toi que je chéris de toute L’Humanité, Toi, mon frère,
           Cessons, ici, en Ce Centre, de dire, « je » et « tu » !


Les yeux s’emplissent de Tes miroitants Lacs,
Lors que les clartés de L’Aube annoncent les Beautés de Ton Regard Levé.
J’ai saisi en Lui, les vivacités de La Pleine Joie.
Ecoute le doux Bonheur au delà de La Souffrance !
Je ne vois plus Le Ciel, mais Le Ciel me voit, et nous sommes Trois.
Il est à danser en ces Bras qui s’étreignent.
Savoure ces simples mets au pied de L’Olivier.
– Qu’en est-il du Royaume de Dieu ?
– Il s’agit de La Conquête des Lumières.
– N’ont-Elles pas absorbé les ténèbres ?
– Ne fallait-il pas que tu connaisses La Création au Sein de Sa Prunelle Savante ?
– Quelle est donc cette Sagesse ?
– Sache que Les Nouvelles nous parviennent de différentes manières. Tantôt, ce sont des Pluies de Rosées, Tantôt Le Zéphyr effleure Les secrets de notre Intime.
Gorgée de ces suavités, les Paroles nous étreignent.
L’Ange compresse Le Cœur, mais jamais ne cherche à lui nuire.
La Pression est forte, et parfois nous manquons de suffoquer, mais il est une Alchimie à laquelle nous ne savons plus échapper.
Ce qui nous apparaissait sans aucun sens, est à se donner en son entièreté.
Les mots ont appris les mots.
J’ai vu les mots s’extasier de Leur Origine.
Ils se sont entrelacés.
L’Embrassement est vif de Sa Vivacité !
Lors qu’Il desserre les bras, La Vision s’empare de Son Regard, de par une permission.
Ô Beauté des enlacements, lors que les lettres deviennent L’Union.
Comprends-tu cette Alchimie ?
Ô Vague qui rejoint L’Autre Vague !
Ô Unique Vague !
– Qui es-Tu ? Oh ! Qui es-Tu ?
– Ne sens-tu pas L’Ivresse remonter jusqu’à La Gorge ?
Puis les Rosées sont à déployer Les Pluies qui volent en Assemblée vers La Suprême Cime.
Je Les vois tournoyer en ronde !
Soudain, depuis Le Four palpitant des justes proportions, des douceurs de la prière et des Chants d’Amour de L’Amour, en cet instant qui donne L’Instant en Son Éternité, La Joie est La Réalité !
J’ai vu Ses Mains protéger les effusions du Feu Sacré !
Il est Le Gardien !
Depuis L’Origine, Il est Celui qui est L’Intelligence !
Lors qu’une chose t’échappe, ne dis pas que Cela n’est pas !
Dis plutôt : je m’en remets à La Sagesse qui tient en La Poigne du Vivant, tous les Mondes et toutes Les Réalités !
Dis plutôt : Les rivières d’Abondances sont à Lui, et je suis celui qui rends compte de La Conscience du Témoignage !
Dis plutôt : La Gratitude procède d’une Lumière qui est Sienne, et Il donne à qui Il veut !
– La Volonté de Dieu est Son Pouvoir.
– S’Il n’était cette Absoluité, Le Monde serait injuste, or il ne sied pas à Dieu de vêtir ces attributs !
– Dieu est Conscience qui se révèle en nous.
– Oui, telles sont les Réalités d’un Jalonnement.
– Lors du Pacte de La Première Conscience, nous avons tous reconnu, pourquoi sommes-nous donc en L’Oubli ?
– La nature de L’Oubli est nécessaire à l’accession à La Connaissance. De cet oubli naît la nostalgie.
Pourtant, je vais te révéler quelque chose : si nous sommes prompts à oublier, Elle, La Conscience de L’Origine n’oublie pas puisqu’Elle est aussi en cette absoluité Le Gardien de La Mémoire. Elle est La Mère des Livres, La Niche de toutes Les Lumières, Le Suintement de toutes Les Connaissances. Ne vois-tu pas que L’Oubli n’est jamais définitif ? Tout est intact en ces inépuisables Réservoirs. Tout est à notre disposition. Le Chemin du Retour est Le Chemin de La Connaissance, cette Conquête qui donne à l’ignorance sa cohérence.
– Serait-ce que L’ADN de L’Origine est Intact ?
– Oui. Et nous pouvons tous, aujourd’hui, Le retrouver. Il n’est pas destiné à une simple élite. Il se veut se retrouver en chacun.
– Ah !

Océan sans rivage

jeudi 3 août 2017

Ô Vie





Des soupirs et des exhalaisons,
Des marées de sang,
Des feux de La Tempête houleuse,
Des brûlures et des interrogations,
Des tourments de L'Infernal Cycle,
Es-tu vaine, Ô Vie ?
Des artifices et des rivières de vices,
Des lamentations et des sanglots,
Des terres que l'on éventre,
Et des enfants qui crient,
Es-tu vaine, Ô Vie ?


       






Sous les constellations de mille Oraisons,
Lors que les souffles ont cette crucialité,
La Présence des furtivités chatoyantes,
L'éclat des mille vœux,
Lors que Ton Étreinte forme L'Union de L'Instant,
Lors que tremblent les évanescences de L'Aube,
La Roue est, en cette Humanité, à révéler les coalisions,
De même que les souffrances sont les singulières rencontres.
C'est de lancer ces imprécations,
De laisser s'offrir en ce Lieu toutes les multitudes d'éclosions,
Que le Monde soudain a son Sens.
Je ne suis pas poète,
Mais La Vie m'a faite.
Des murmures suaves des bleutés de Ta Beauté,
Des Éblouissances de Ton Univers Immaculé,
Lors que L'Œil se contemple,
Lors que les brises de L'Orient fusionnent avec les douceurs vespérales de L'Occident,
Lors qu'emportée par Le Lyrisme des Vents de Toutes Directions,
Lors que L’Émoi ravine les sillons d'une Terre bouillonnante,
"Je" est Le fruit d'un Arbre qui ne sait résister à L'Appel des Cieux.
"Je" meurt et "je" renaît !
Ô Vie !
Toi en Lui,
Le Vivant, il est un Sens !
C'est en ces Tréfonds que Le Puits cache ses Trésors.
Quand brille La Pupille de La Lucidité,
Et que scintillent Les Reflets de ces Réalités !
En cette fin de cycle, il est un Renouveau.
Nous sommes comme en cette Exaltation à L'appeler !

En La Nuit du Silence, il est ces confidences.
Je les dépose en Ton Secret.
Toi Seul gardes les perles de Ta Bienfaisance.
Ô Soleil des Remembrances !
Ô Poète de L'Origine !
Chez Toi sont les plus belles Vérités.
Elles sont à effeuiller Le Livre Sacré !
Ô Inépuisable Source de Vie !
Ô Régénérescence !
Ô Virginité !
Tu rappelles, par ces vibrances, Ta Présence !
Ô Conscience !
Ô Amour !
Nul manquement, nul blâme devant Ta Toute Majesté !
Ô Floraison d'un Nouvel Âge !
Ô Innocence retrouvée !
Ô Réveil en ce bas-monde, et sourire en ce Ciel !
Ô Dôme des étincelances stellaires et Lune de La Connaissance !
Ô Esprit qui gouverne et restaure sans cesse !
Ô Vie !
Ô Notre Vivant !

Rien n'est en l'incohérence, lors que La Naissance a lieu.

Océan sans rivage

Les perles de la lumière des secrets - I


Yves Bélanger_peinture 382
Peinture d'Yves Bélanger


...Car le secret est un océan qui plane, Comme une aigle au-dessus des vallées et des monts, libre et souveraine, acérée et sereine... Les mondes innombrables ne sauraient le contenir, Comme la Terre ne saurait enfermer en son sein Tout l’espace qui l’entoure…

Dans le secret, je suis perdu sans retour Anéanti que je suis dans la stupéfaction de ma non existence ! Je suis le rien du néant le plus absolu !

D’où me viennent alors ces paroles ? Si ce n’est de l’oeil du Secret… Je ne suis le dépositaire d’aucune science Et mon ignorance n’est pas feinte… De moi, je ne connais que le silence…

Dans le secret, je suis perdu sans retour Anéanti que je suis dans la stupéfaction de ma non existence ! Je suis le rien du néant le plus absolu !

Je n’agis ni ne suis agi, Toute ma force réside en ma faiblesse, Et si je crois tenir les rênes de l’empire, Autour de moi, terre et ciel aussitôt s’effondrent Et je reste là au milieu des rires et des injures...

Dans le secret, je suis perdu sans retour Anéanti que je suis dans la stupéfaction de ma non existence ! Je suis le rien du néant le plus absolu !

J
ean d'Armelin