mercredi 10 mai 2017

Lettre ouverte en cet instant (2)



Dans les yeux de l'enfant, il est un cœur.
Il n'en est qu'un.
Un seul.
Il le sait.
Les ténèbres, elles rôdent, puisqu'il les voit aussi.
Elles le tenaillent des nuits entières.
Il respire à peine.
Tout semble s'épaissir d'elles.
L'enfant fait la différence entre le jour et la nuit.
Il en observe les effets.
Il sait.
Il respire la peur.
La Nuit a Ses Crucialités.
Elle est à l'éduquer.
Elle est aussi à lui parler.
Il ne dit mot.
Il sait qu'Il est là, même en l'obscurité.
Il observe encore, même si son corps entier tremble des affres de l'inconnu.
Sa Lumière vient d'une chaleur intérieure. Il est à réciter les sept versets.
Dix fois comme sa mère le lui a dit.
Il s'accroche aux doigts et répètent inlassablement.
La peur disparaît au bout d'un moment.
Cela peut prendre toute la nuit.
Lorsque l'enfant s'endort, il se sent bien, comme enveloppé d'une douceur bienveillante.
Elle se propage dans tout le corps.
La plupart du temps, il a les yeux grand ouverts.
Il connaît cet éveil qui lui dit de rester toujours vigilant.
L'enfant apprend.
Il est rarement absent.
Les longues heures lui apprennent à être relié à Lui.
Est-il un autre moment ?
Il a plongé l'enfant très tôt en cette lutte, en ce combat qui lui donne la Présence.
L'enfant a agréé.
Il agrée tout de Lui.
La Lumière et Les Ténèbres participent ensemble à cette ronde.
Tantôt le cercle se concentre et tantôt, il est à s'élargir.
Ses yeux observent.
Les yeux du cœur.
Il est à lui parler.
Il est à lui dire.
Durant les promenades solitaires, il continue de plonger.
L'enfant s'arrête souvent.
Soudain, le vent frémit et le soleil l'appelle.
Il lève la tête.
Des nuages lui font signe et il sent l'immobilité de L'Astre.

Ô Soleil, je Te vois.
Je vois que Tu me vois !
Tu es Vivant des nuits de mes peurs.
Tu es resplendissant !
Je vais Te demander ceci : es-Tu venu à moi, ou bien suis-je venue à Toi ?
Pourtant, je n'ai pas besoin de la réponse.
Elle est simplement là.
Bouleversante Réalité qui irradie des feux du Jour.
Ô mon Jour !
L'Unique, Tu es La Vie en Sa Simultanéité.
Si Tu es Là, je suis.

Océan sans rivage


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